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Un sanctuaire pour l’Hyène rayée Le zoo de Hocine Keffous à Tifrit (Akbou)


Un sanctuaire pour l’Hyène rayée
Le zoo de Hocine Keffous à Tifrit (Akbou)
Le petit zoo de ammi L’Hocine Keffous, à Tifrit, un petit village sur les hauteurs d’Akbou, n’est pas très connu, malgré sa grande originalité.
Ce parc animalier privé doit en effet son existence à la force de caractère de son fondateur, qui a consacré toute sa vie et son énergie à la cause animale. Aujourd’hui, s’il existe une réelle chance de sauver l’hyène rayée de la disparition, en assurant sa reproduction en captivité, tout en donnant une chance aux chercheurs de l’étudier en profondeur, c’est bien à Tifrit qu’elle se trouve.
Depuis quelques mois, Hocine Keffous possède deux couples de cette espèce. «Les deux tandems ont commencé à s’accoupler et nous avons bon espoir qu’ils se reproduisent ce printemps», dit-il. Si les deux couples arrivent à avoir des petits, le propriétaire de la petite ménagerie pourra alors envisager de faire des échanges avec des zoos du monde entier. L’hyène rayée est un animal rare, ce qui n’est pas le cas de sa cousine tachetée, qui peuple les grands espaces africains et vit en meutes.
La première femelle est arrivée il y a près de six ans. Elle avait été capturée dans les forêts de Boudjellil, une commune rurale et assez densément boisée, au sud de la wilaya de Béjaïa. Une autre femelle est arrivée quelques années plus tard, puis deux mâles ont suivi ces derniers mois. Tous les spécimens ont été capturés par le même procédé : un câble sous forme de collet est tendu sur le sentier qu’empruntent les animaux.
En général, ce sont les sangliers qui sont visés, mais il y a quelque fois des surprises. Et lorsqu’il s’agit d’hyènes qui sont prises au piège, on n’ose pas trop s’en approcher et on les tue à distance avant de ramener leurs cadavres comme un précieux et macabre trophée de chasse. Il arrive souvent que les braconniers eux-mêmes ou des citoyens ayant eu vent de la capture avertissent ammi L’Hocine Keffous qui s’empresse de ramener l’animal chez lui pour en prendre soin.
«L’une des femelles capturées est restée prisonnière du piège de câble pendant une semaine au point de perdre une patte», raconte-t-il. Outre les deux couples d’hyènes, le petit zoo de Hocine Keffous possède des chacals, renards, singes, sangliers, genettes, vautours, aigles et autres rapaces, en plus des chèvres, autruches, chevaux, dromadaires, pigeons, canards de barbarie, chouettes, poules, etc.
Tout ce beau monde à poil ou à plume consomme entre un million et deux millions de centimes par jour. «Il y a des jours où ils couvrent leurs frais et d’autres non», dit-il. Inconnu du grand public et sans publicité ou médiatisation, le petit zoo ne reçoit pas beaucoup de visiteurs. La plupart viennent le week-end ou les jours fériés. Ne disposant ni d’aide ni de subvention, le petit parc a bien des difficultés à boucler ses fins de mois en assurant la pitance à ses nombreux pensionnaires.
Pourtant l’intérêt pédagogique et écologique du zoo de Tifrit est évident. L’endroit est idéal pour les sorties pédagogiques d’écoliers, lycéens et étudiants afin de se familiariser avec la faune locale. C’est aussi une occasion pour tous les citoyens de mieux les connaître et d’être sensibilisés à leur respect dans leur milieu naturel ainsi qu’à leur sauvegarde.
Hocine Keffous se débrouille seul. Sans aucune subvention ou aide de quelque organisme que ce soit. Ni la wilaya, ni l’APW, ni les organismes liés à la protection de la nature ou de la faune ne lui viennent en aide. Seuls les particuliers lui font des dons, surtout en nature, pour nourrir ses bêtes qui ont des besoins quotidiens en viande, fourrage, fruits ou grains.
Dernièrement, l’APC d’Akbou lui a octroyé une aide en décidant de lui construire des cages et des hangars pour l’équivalent de 300 millions de centimes. L’aide est la bienvenue, mais elle est insuffisante. «J’ai demandé un couple de tigres au responsable du cirque Amar, qui a consenti à nous faire don d’un couple reproducteur, seulement il fallait passer par la direction de la faune et de la flore.» Au final, les animaux promis ne sont jamais arrivés.
A la place des deux tigres reproducteurs, Hocine Keffous n’a reçu qu’«une vieille tigresse tellement mal en point qu’elle est morte au bout de huit mois», dit-il. Sans avoir de preuves formelles, notre homme pense avoir été victime d’une entourloupette. Les animaux promis et donnés par le cirque seraient partis ailleurs. Qu’à cela ne tienne. Avec ou sans aide, ammi L’Hocine Keffous continue son petit bonhomme de chemin. Pourvu que ses hyènes ne le déçoivent pas comme les hommes et lui offrent des petits.
Djamel Alilat

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